18/05/2017

L'or, placement refuge

ace à l'incertitude générale, l'or reprend des couleurs depuis trois ans, tandis que la demande chinoise est en forte hausse. Injecter une pincée de métal fin dans son portefeuille peut se révéler judicieux.


Face à une Bourse qui de-meure morose, le métal jaune brille à nouveau de tous ses feux. En trois ans, le cours de l'or a bondi de 250 à 420 dollars l'once. Après un reflux en début d'année, il semble tenir fermement la barre des 1200 dollars l'once. Facteur essentiel de soutien des cours : la situation géopolitique dégradée, sur fond de reprise économique molle, conduit à privilégier les valeurs refuges. L'or est aussi une matière première dont les cours se sont enflammés à l'instar du pétrole.

 

Ses perspectives demeurent prometteuses.

 

Dans les prochaines années, l'essentiel de la demande devrait provenir d'Asie. Le Japon commence à en détenir dans ses réserves, constituées pour l'instant essentiellement de dollars américains. L'Inde, qui, avec la France, est traditionnellement l'un des pays où la population thésaurise le plus, va accroître sa demande au fur et à mesure d'une croissance économique qui s'affirme. Mais c'est surtout la Chine qui va conditionner le marché. A l'heure où la France ferme son marché libre, elle entend donner un grand essor au Shanghai Gold Exchange, qu'elle a créé à l'automne 2002.

Pour l'instant, elle est devenue le troisième pays acheteur derrière l'Inde et les États-Unis. Il y a dix ans, Pékin intervenait pour une dizaine de tonnes seulement. L'an dernier, la demande a dépassé 200 tonnes. Et le rythme pourrait devenir exponentiel, à la faveur d'une expansion accélérée et aussi du souci des autorités monétaires de diversifier leurs réserves en devises essentiellement basées sur le dollar. Le Conseil mondial de l'or a d'ailleurs confirmé cette évolution : au deuxième trimestre, la demande de métal fin a progressé de 11% en volume et de 25% en valeur par rapport à la même période de l'an dernier.


Faut-il donc détenir de l'or dans son portefeuille ? La réponse se lit dans la comparaison des courbes de rendement entre les marchés du métal et du Nasdaq. Nous avons toujours conseillé la présence sous une forme ou sous une autre de métal précieux à côté des valeurs mobilières classiques. Et l'incertitude du climat actuel conforte ce point de vue.
Faire confiance aux "pros"


Cela dit, il existe trois formes pour investir dans l'or :



- Le métal proprement dit, dont les pièces constituent la forme la plus courante. Elles présentent souvent un aspect affectif ou de collection et peuvent faire l'objet de cadeau apprécié en raison de la valeur historique de nombreuses pièces.


- Les mines d'or cotées en Bourse. Leur placement s'avère souvent délicat pour les particuliers, en raison de leur volatilité. Les épargnants n'ont généralement pas les éléments de référence suffisants pour être en mesure d'intervenir avec discernement. Les mines sud-africaines souffrent toujours du climat géopolitique, les nord-américaines sont plutôt surcotées, car elles subissent une augmentation importante de leurs coûts d'exploitation sans les maîtriser de manière suffisante.


- Les fonds d'investissement. C'est le mode de placement le plus à la portée des épargnants. Mais il y a là encore plusieurs formules : les fonds or purs et ceux qui sont diversifiés et comportent des titres de sociétés exploitant des matières premières. Il vaut mieux s'intéresser aux premiers pour profiter pleinement de la hausse du métal.

14/12/2015

Europe: manque de tendance, pause après l'envolée d'hier.

L'heure est à l'hésitation lundi sur les marchés d'actions européens.



Après s'être pour la plupart hissés jusqu'à de nouveaux plus hauts annuels hier soir, les principaux indices de référence du Vieux Continent évoluent dans grande tendance autour de leurs points d'équilibre. Les scores s'étagent entre -0,3% sur le FTSE100 de Londres, incapable de préserver le seuil des 4400 points, et +0,4% sur l'AEX d'Amsterdam.

Aucune donnée statistique américaine ne viendra troubler le calme ambiant cet après-midi.

De ce côté-ci de l'Atlantique, Eurostat a indiqué à la mi-journée que les prix à la production industrielle en zone euro avaient progressé de 0,1% au mois d'octobre, enregistrant en rythme annuel un gain de 0,9%. Hors énergie, ils restent stables sur un mois et progressent de 0,2% sur un an.

L'Office statistique des Communautés européennes a par ailleurs fait le point sur le chômage au mois de novembre, inchangé à 8,8% de la population active de la zone euro au mois de novembre, contre 8,5% un an auparavant.

Alors que le britannique Scottish & Newcastle a dévoilé ce matin ses résultats semestriels, on se penchera sur le segment brassicole.

Au titre des six premiers mois de son exercice 2003/04, S&N a réalisé un chiffre d'affaire de 3304 millions de livres sterling, en hausse de 17% en rythme annuel, pour un EBITDA de 510Mls£ (+16%) et un bénéfice d'exploitation de 411Mls£ (+14%).

Le groupe s'attend à dégager sur l'ensemble de l'année civile des résultats conformes aux attentes des analystes, perd 0,1% et estime que 2004 devrait être marqué par des conditions de marché 'raisonnables'.

L'action Scottish & Newcastle grimpe de 0,3%, tandis que SABMiller est stable à 587,5 pence. Interbrew se replie de 0,4% à Bruxelles, tandis que Carlsberg grimpe de 0,4% à Copenhague.

Les technologiques sont mitigées, comme le prouvent les scores de STMicroelectronics (-1,6%) et Infineon (+1,3%) du côté des semi-conducteurs, ou SAP (+0,2%) et Sage (-0,8%) aux logiciels. Sage a dévoilé un chiffre d'affaires annuel de 560,3Mls£ (+1,6%), pour un bénéfice d'exploitation de 155,9Mls£ (+13,2%) et un bénéfice imposable de 151Mls£ (+16,9%).

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10/12/2015

Paris: consolidation limitée avant réunion FED.

Les lundis sont généralement des journées plutôt calmes (sauf 'péripéties' géostratégiques durant le weekend) et cette entame de semaine l'illustrait parfaitement avec une volatilité modeste (même si le CAC40 a perdu jusqu'à -1,15%) et des volumes qui sont demeurés particulièrement creux (moins de 1,9MdsE échangés sur le CAC40).

Alors que Tokyo avait dévissé de -3,15% ce matin, les opérateurs ont pu rédouter qu'une nouvelle glissade du Dollar n'entraîne d'entrée de jeu les valeurs françaises dans une correction plus sévère que vendredi soir...mais le CAC40 s'est contenté de refermer un 'gap' laissé ouvert une semaine auparavant au-dessus des 3.433Pts.

La fermeté de Wall Street qui affichait d'entrée de jeu une progression inversement proportionnelle à la consolidation attendue (-0,5% sur le Nasdaq) a largement contribué à contrebalancer l'impact négatif d'un Dollar qui enfonce jour après jour de nouveaux planchers...mais à un rythme qui semble apparemment 'tolérable' puisque les vendeurs ne se précipitent pas (les gérants américains pourraient pourtant être tentés de matérialiser leur gain sur l'Euro...mais ils s'abstiennent de le faire avant d'avoir décortiqué le diagnostic de la FED attendu mardi soir vers 20H15 (19H15 GMT).

Un statu-quo sur les taux étant attendu, ce sont les 'glissements sémantiques' d'Alan Greenspan qui seront 'pesés au trébuchet': le jeu consistera surtout à mesurer dans quelle urgence la FED se sent en matière d'ajustement des taux (compte tenu d'un rythme de croissance qui excède de loin ses prévisions les plus optimistes).

A l'issue d'une journée vierge de toutes statistiques marco-économiques, c'est l'actualité des entreprises qui a régi les 'décalages' et les quelques traces d'effervescence observés sur certains titres.

Cap Gemini s'est distingué par un gain de +0,46% moyennant plus d'un million de titres échangé: d'après la dernière édition du Financial Times, Cap Gemini (associé au japonais Fujitsu) serait sur le point de remporter un contrat d'assistance technique de dix ans auprès du Trésor britannique (accord imminent qui porterait sur un montant compris entre 4 et 5 milliards de livres sterling).

 


Les financières étaient à la peine ce lundi.

 

à l'image de Crédit Agricole (0,65%...l'affaire Executive Life pourrait connaître des rebondissements inattendus, pas forcément au détriment des parties françaises d'ailleurs)Dexia (-0,8%), BNP Paribas (-0,9%) et Société Générale (-0,95%) puis d'AGF (-0,6%) et d'AXA (-1,4%) à l'assurance.

France Telecom a cédé in extremis un gain de +0,5% qui reflétait le bon accueil réservé au projet de loi portant sur la modification du statut de l'opérateur public (très faible mobilisation syndicale contre la révision débattue à l'Assemblée nationale) ouvrant la voie à la privatisation de l'opérateur historique. A noter que l'agence de notations Moody's a décidé de façon assez paradoxale de placer sous surveillance avec implication négative les notes de France Telecom et de sa filiale mobile Orange.

Malgré un avis favorable de Dresdner Kleinwort Wasserstein (DKW), qui a relevé sa recommandation à 'renforcer' et porté son objectif de cours à 71 euros, Lafarge a reculé de -1,4% à 66,25E. Le cimentier a fait part de son intention de se retirer des Bourses de Londres, Düsseldorf et Francfort, compte tenu d'une liquidité très limitée sur ces places boursières depuis plusieurs années. Les radiations devraient intervenir aux environs du 9 janvier 2004 pour la bourse de Londres et dans le courant du premier semestre 2004 pour les bourses de Düsseldorf et Francfort.

Michelin a poursuivi son 'rally haussier' amorcé vendredi (+2,4%) sans que la société ait diffusé de communiqués pour expliquer cet engouement singulier: toutes les hypothèses sont envisageables (études favorables, évolution du statut...) et les opérateurs ne devraient pas tarder à être fixés (ni l'évolution du Dollar, ni celle du pétrole ne plaident pour une hausse du titre depuis quelques jours).

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